Projet de traitement des eaux grises

sur un petit bateau fluvial

3 Juil
2021

Choisir mon dispositif de traitement

La question qui se pose sur cette rubrique c'est quoi faire des eaux grises mais PAS de l'utiliser pour boire ou cuisiner pour cela on ira à la rubrique "Autonome en eau" qui traitera par divers systèmes d'avoir de l'eau potable sans raccordement au quai.
Pour nous la question était de savoir si l'ont dissociée les 3 cuves de 1 000 litres pour en faire 1 cuve eaux potables, 1 cuve eaux noires et une cuve eaux grises ou 2 cuves eaux potables et 1 eaux usées ?
Ce que nous ne voulons pas c'est rejeter les eaux noires ou grises dans les fleuves et canaux et nous ruiner pour adapter le bateau à une réglementation qui ne nous concerne pas.
Dans un premier temps nous allons utiliser des produits conçus pour n'avoir que peu d'incidence sur la nature.
Dans un deuxième temps étudier les possibilités existantes d'où ce blog et dans un troisième temps faire les modifications en adéquation avec : prix, écologie, adaptabilté, rendement, facilité..
Les questions :

  • Mais pourquoi ne pas filtrer l'eau grise pour la réutiliser ?
  • Mais pourquoi filtrer l'eau grise avant de la rejeter ?

Eaux noires ou eaux grises ?

On appelle eaux noires, les eaux contenant de l’urine et des matières fécales. Ce sont essentiellement les eaux en provenance des toilettes.
On estime que cette eau représente environ 20 à 30% de la consommation d’eau d’une résidence suivant le modèle de chasse.
On appelle eaux grises, les eaux en provenance des douches, des éviers, lavabos et des machines à laver.
Les eaux grises peuvent être traitées avec des filtres et du chlore pour les rendre réutilisables comme eau pour la toilette ou l’arrosage des plantes intérieures et extérieures. On estime que cette eau représente environ 70% à 80% de la consommation d’eau d’une résidence.

Réglementation

Le traitement des eaux usées en plaisance
La législation sur le traitement des eaux usées est de plus en plus stricte. Le plaisancier devra traiter les eaux noires, les eaux grises ainsi que les eaux grasses.
Les eaux noires sont les déchets provenant des sanitaires. Comme nous l’affirme la Fédération des Industries Nautiques, cette pollution organique est considérée comme plus néfaste pour l’homme que pour l’environnement. Elles sont à l’origine de la prolifération d’algues.
Les eaux grises quant à elle sont les eaux de lavage. Cette pollution, même en faible quantité, va être néfaste pour l’environnement. En plus de participer à la prolifération d’algues, les eaux grises empoisonnent la faune et la flore marine.
Enfin, les eaux grasses proviennent des eaux de fond de cale et de l’eau de refroidissement de l’échappement des moteurs. Les eaux de fonds de cale sont juridiquement considérées comme des polluants organiques persistants, ils ne se dégradent pas en arrivant dans l’environnement.

Que dit la loi sur les traitements de ces déchets ?

En vertu de l’article L 341-13-1 du Code du tourisme : « les navires de plaisance, équipés de toilettes et construits après le 1er janvier 2008, qui accèdent aux ports maritimes et fluviaux ainsi qu’aux zones de mouillages et d’équipement léger sont munis d’installations permettant soit de stocker, soit de traiter les eaux usées de ces toilettes.».
Concrètement, les rejets en mer sont autorisés si le bateau dispose d’une installation de traitement des eaux usées.
Si le bateau est équipé d’un dispositif de broyage et de désinfection des eaux usées, le plaisancier pourra rejeter les eaux traitées à partir de trois milles nautiques des côtes.
Faute d’équipement de traitement, il est obligatoire d’équiper le navire d’une citerne de stockage d’une capacité suffisante pour conserver toutes les eaux usées.
Les bateaux construits avant 2008 n’ont pas l’obligation d’installation de traitement et de stockage.
En vertu de l’article L218-19 du Code de l’environnement : « Est puni de 4 000 euros d’amende le fait, pour tout capitaine, de provoquer un rejet de substance polluante par imprudence, négligence ou inobservation des lois et règlements. »
L’Article L. 432-2 du Code de l’Environnement (France) fixe les sanctions en cas de rejets « dont l’action ou les réactions ont détruit ou nui » à la vie piscicole, à 2 ans d’emprisonnement et 18 000 Euros d’amende.
Les derniers textes en vigueur interdisent le rejet et donc l'usage de produits chlorés à bord.
Ainsi, les plaisanciers devront faire très attention au traitement de leurs eaux usées. Il est probable que la législation concernant le traitement de ces déchets se durcissent dans les prochaines années.