Projet de traitement des eaux grises

sur un petit bateau fluvial

3 Juil
2021

Choisir mon dispositif de traitement

Important

De manière générale, les équipages des bateaux produisent des eaux usées.
Selon la performance des équipements d’épuration embarqués, les eaux usées peuvent encore contenir des matières organiques et des nutriments, mais aussi des résidus de médicaments ou des métaux lourds, par exemple. Après épuration, leur rejet peut donc constituer un risque potentiel pour les milieux.
Les milieux sont naturellement capables d’intégrer ou éliminer une certaine quantité de substances sans qu’elles n’aient d’impacts sur leur fonctionnement : c’est le phénomène d’autoépuration. Ce phénomène repose sur divers mécanismes chimiques et biologiques, dont l’efficacité est liée aux organismes vivants dans le milieu, mais aussi à des paramètres telles que la température ou la quantité d’oxygène dissous.
Toutefois, au delà d’une certaine quantité de substances introduites dans le milieu, le phénomène d’autoépuration ne suffit plus : ces substances ne sont pas éliminées et génèrent une pollution. En réalité, les capacités d’autoépuration des milieux sont limitées, et demeurent faibles en comparaison des quantités de polluants qu’ils collectent.
En outre, certaines substances sont peu ou pas biodégradables : par définition elles ne peuvent donc pas être éliminées naturellement. Certaines d’entre-elles peuvent même avoir un effet toxique sur les organismes, avec comme conséquence de réduire fortement le phénomène d’autoépuration global.

Récupération des eaux grises :

La récupération des eaux grises est actuellement interdite en France. Ce n’est pas le cas dans d’autres pays, tels l’Australie, les États-Unis ou encore le Japon et Israël, qui, face à des pénuries d’eau douce, ont permis et parfois organisé la récupération des eaux grises.
Aujourd’hui, dans un contexte de préservation des ressources et face aux pénuries d’eau répétées, tout particulièrement dans le sud de la France, la direction générale de la santé a récemment saisi l’ANSES l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, afin d’évaluer les risques sanitaires liés à la récupération des eaux grises pour un usage domestique.
L’Agence vient de publier son rapport.
Avis de l’ANSES pour la réutilisation des eaux grises : accord, sous certaines conditions
Dans son rapport, l’ANSES souligne que le risque majeur est celui qu’une interconnexion se fasse entre le réseau d’eau potable et le réseau des eaux grises, soit par fuite, soit par mauvais branchement, ce qui entraînerait une contamination du réseau d’eau potable au sein de l’habitat et dans le réseau public.
Face à ce risque, l’ANSES n’émet pas un avis négatif sur la réutilisation des eaux grises mais préconise que leur réutilisation se fasse :

  • Dans le cadre d’un usage limité, tout particulièrement dans le cas de pénurie répétée d’eau.
  • Par ailleurs, elle souligne que les eaux grises doivent être réservées à des usages limités tels que l’alimentation des chasses d´eau ; l’arrosage extérieur ; le lavage des surfaces extérieures.
  • Après une analyse de risques complète.
  • Après que tous les usagers, tout particulièrement dans le cadre d’immeubles ou de bâtiments collectifs soient bien informés de la mise en place de ce réseau.

Des produits sains et naturels pour moins de risque

Si les produits organiques peuvent être porteurs d’agents contaminants, tel que bactéries ou microbes, le risque majeur se situe dans les molécules de synthèse présentes essentiellement dans nos produits d’entretien et d’hygiène corporelle. Ceux qui souhaiteront installer un système de récupération et valorisation des eaux grises devront donc privilégier des produits et des méthodes naturelles.
Sans oublier que la meilleure eau économisée et celle que nous n’utilisons pas !